Colère ou Violence : une confusion héritée des traumas ?
- eplanchat
- 22 avr.
- 3 min de lecture
Vous pensez que ressentir de la colère, c’est dangereux ?
Qu’exprimer votre mécontentement pourrait faire de vous une personne violente ?
Et si cette peur venait d’une confusion ancrée dans votre enfance ?
Différence entre colère et violence
La colère est une émotion saine et légitime, un signal qui indique qu’un besoin n’est pas respecté (justice, sécurité, respect).
La violence est un passage à l’acte destructeur, contre soi ou les autres.
Exprimer sa colère parce qu’on a été blessé par un acte ou une parole est légitime et sain. En revanche, vouloir en retour blesser l’autre, c’est de la violence.
La confusion naît souvent dans un environnement traumatique où la colère, mal accueillie, est associée à la violence.
Imaginez que votre partenaire vous parle avec mépris. Votre colère est un signal sain qui vous indique que vous vous sentez rabaissée et que votre besoin de respect n’est pas respecté.
En revanche, si cette colère vous pousse à insulter ou humilier votre partenaire en retour, cela devient de la violence.
Mécanisme inconscient de l’enfant
Un enfant confronté à la violence d’un parent ne peut pas remettre en question ce dernier, car il en dépend pour sa survie.
Il conclut alors : « Si papa ou maman est violent(e), c’est que je l’ai mérité. »
Il internalise la croyance que sa colère est mauvaise, dangereuse, et qu'il doit la réprimer.
Un enfant qui voit sa mère subir des violences et rester silencieuse apprend que la colère et l’affirmation de soi sont dangereuses. Plus tard, adulte, il aura tendance à minimiser les comportements irrespectueux et à culpabiliser lorsqu’il ressent de la colère.
Conséquences à l'âge adulte
Difficulté à poser ses limites.
Sentiment de culpabilité lorsqu’elle/il ose s’affirmer.
Peur d’exprimer ses besoins, car colère = danger.
Attirance inconsciente vers des relations où la souffrance estnormalisée.
Une femme qui a grandi avec un père autoritaire et violent peut, à l'âge adulte, se retrouver dans des relations où elle accepte l'inacceptable, persuadée que poser des limites provoquerait de la violence et serait de sa faute.
Colère réprimée et érotisation de la souffrance
Quand la colère est interdite, la souffrance devient un repère familier.
L’inconscient associe alors amour et souffrance, bloquant la capacité à se positionner et à dire non.
Cette érotisation de la souffrance se traduit par des relations où la douleur devient une preuve d'amour. L'inconscient, resté figé dans les schémas de l’enfance, croit que si l'on souffre, c'est que l'on aime et que l'on est aimé.
La souffrance devient rassurante, car connue.
La colère, elle, est perçue comme un danger de rupture.
Ainsi, poser des limites ou exprimer ses besoins est vécu comme un risque de perdre l’amour.
Une personne ayant grandi dans une famille où l'amour était associé à des cris et à des humiliations peut, sans en avoir conscience, rechercher des partenaires conflictuels, car son inconscient associe ces comportements à la présence d’un lien affectif.
Elle pourra dire : « S'il ne crie pas, c'est qu'il ne m'aime pas vraiment » ou ressentir de l'ennui dans une relation saine et respectueuse.
Ne pas confondre adversaire et ennemi
Un adversaire est une personne avec qui vous avez un désaccord, une opposition temporaire sur un sujet précis.
Un ennemi est perçu comme une menace à anéantir.
Apprendre à exprimer sa colère de manière saine permet de considérer l’autre comme un adversaire avec des besoins et desémotions, et non comme un ennemi.
Dans un couple, exprimer sa colère en disant :
« Je ne suis pas d’accord avec ta décision » revient à reconnaître l’autre comme un adversaire ponctuel sur un sujet donné.
En revanche, l’attaquer en l’accusant d’être égoïste et incapable, c’est en faire un ennemi à abattre.
Libérez votre colère de manière saine dans un cadre approprié et sécurisé
Accueillir la colère comme un signal vital et non comme une menace.
Travailler en thérapie et sortir sa colère dans un cadre approprié avec un/une professionnel(le) en utilisant par exemple:
une bataka (coussin de frappe) dans un cadre sécurisé permettra d'exprimer physiquement et verbalement sa colère sans nuire à autrui, en criant des phrases comme « J’ai le droit d’exister » ou « Stop, ça suffit ! »
Explorer les croyances héritées du transgénérationnel dans le cadre d’un génogramme: qui, dans votre lignée, a été privé de sa colère ou a subi de la violence ?
En constellation familiale : mettre en lumière et libérer les schémas hérités.
Envie de sortir de cette confusion et de retrouvervotre puissance intérieure ?
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